En route pour un périple de 2 mois de vélo direction le Cap Nord !
Cela fait bientôt 6 mois que le projet avance dans ma tête et dans les faits.
Aujourd’hui mardi 30 avril c’est le grand jour.
Après un passage chez Christian notre marchand de vélo, la famille nous accompagne dans la rue du Loquais pour un au revoir, il fait beau, l’air est frais.
Direction Nantes pour prendre le train destination Lille.
Je ne réalise pas encore que je pars pour 2 mois, je sors de ma zone de confort. Une parenthèse sur la douche chaude tous les jours, le lit confortable, une maison, un toit, de quoi m’abriter de la pluie si nécessaire, de la nourriture dans les placards, les bons petits plats de mon épouse Tatiana, le rire et les parties de déconnade avec Elouan et Zoé mes enfants.
Et en même temps bonjour l’inconnue, la rencontre, les surprises, de nouvelles cultures, de nouveaux paysages à travers la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Finlande.
C’est parti, premiers tours de pédales et première prise de conscience que la France ce beau pays est aussi un pays de râleurs où se plaindre est toujours plus facile que de faire, de se prendre en main, c’est souvent la faute de l’autre et puis ça ne va jamais, il faut un responsable.
40 km et 3 fois klaxonnés, nous prenons en effet un peu de place sur la route et imposons parfois un temps d’attente avant de pouvoir doubler sans couper la ligne blanche.
Quelques km de pistes cyclables et autres routes plus tard, nous arrivons à Nantes, nous trouvons un parking pour nous changer, 7h de train nous attendent pour rejoindre Lille !
Les joies de la mobilité douce
Nos vélos sont encombrants, lourds, environ 40 kg avec les bagages et le plein d’eau, circuler au milieu d’un flot de passagers n’est pas simple.
1er train, un TGV, dans lequel j’ai réservé un espace vélo et là surprise, 2 marches pour descendre dans le train puis un espace vélo adapté pour des vélos pliants ou autres trottinettes.
Cela sera comme ainsi tout le loin du trajet avec un top sur le TER qui rejoint la gare du Nord à Amiens, un train des années 70, un accès au train par un escalier, trois marches pour rentrer dans le train, une porte de 80 cm de large, nous nous y prenons à deux pour charger les vélos !
L’accueil Lillois
Lors d’une arrivée tardive comme aujourd’hui c’est bien d’anticiper le bivouac. Le temps de sortir de la ville, de trouver un coin la première soirée peut vite être galère.
Alors quand j’ai sollicité le réseau du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) dont je fais partie, un des membres de la section de Lille s’est de suite proposé pour nous trouver une solution.
Benoît que je ne connaissais pas nous a simplement proposé de nous accueillir chez lui.
Nous nous sommes rejoints place de l’Opéra, où lui et son épouse Manon se rendaient à un spectacle. Il nous a confiés les clés de sa maison, c’était notre première rencontre !
C’était parti pour le mode belle rencontre, confiance et humanité !
Pour nous c’était super une première nuit dans un jardin pour caler les derniers points avant de ne résumer notre habitat qu’au 2m² de la toile de tente.