Une journée pleine de rebondissement
Nous partons à 8h30 après avoir une nouvelle fois replier tout notre bazard et mis chaque chose à sa place dans les sacoches. Il faut que tout soit bien organiser, à la fois pour pouvoir tout ranger mais aussi et surtout pour bien équilibrer le vélo. En effet, que ce soit en descente ou dans les montées lorsque nous nous mettons en danseuse, un bon équilibre permet de bien gérer son effort et d’assurer un maximum de sécurité.
Petite averse matinale, tout à fait banal, un vent froid qui nous amène à nous arrêter prendre un café.
L’étape a un peu de mal a démarrer, il faut dire que nous avons prévu une petite étape afin de se poser dans un camping vers 16h.
Un vent favorable tout du long, un profil d’étape vallonné mais pas trop nous permet de faire une de nos meilleures moyennes du voyage, 18,2 km/h, avec des pointes à 45 km/h !
Nous avons joué avec la pluie une bonne partie de la journée, nous sommes passés entre les gouttes et les fois où nous ne pouvions y échapper, nous trouvions un abri pour quelques minutes.
Vous vous demandez certainement pourquoi une étape pleine de rebondissement.
Lorsque nous avons pris le bac pour Molde à 9h ce matin, assis dans nos sièges, nous regardions la carte en se disant que c’était une étape piégeuse en raison des bacs et des tunnels. D’autre part, nous souhaitions éviter au maximum les grands axes, ce que nous avons réussi à faire.
Après quelques kilomètres de vélo nous regardons de nouveau la carte en croisant avec Google, les infos divergent, nous nous ajustons une nouvelle fois.
Notre objectif pour ce soir étant de trouver un camping, nous multiplions les recherches, nous en voyons un qui va nous permettre de faire une étape de 70 km, nous découvrons en plus que pour aller à Kristiansund le lendemain, nous allons devoir emprunter un tunnel interdit aux vélos. Vive internet, nous trouvons une info intéressante, il y a 2 solutions soit taxi soit bus pour emprunter ce tunnel de 5 km qui passe à 250 m de profondeur sous l’océan !
Peu importe nous continuons à pédaler, j’avoue que je commence à saturer aujourd’hui et que l’idée de la petite étape et du camping à tendance à me couper les jambes. Après avoir avalé les 70 km, changement de programme, le camping visé n’est pas ouvert, il faut poursuivre…
Quitte à poursuivre nous allons passer le tunnel histoire de ne pas avoir ça à gérer demain matin. Au final au lieu de 70km et un camping à 16h, c’est 100km et un camping à 18h30, cela fait partie des aléas qu’il faut savoir traverser en travaillant le mental.
Belle récompense, le camping est sympa, des douches bien chaudes et sans jeton, ce qui fait que l’on peut rester un peu longtemps que les 2 minutes habituelles, machine à laver et sèche linge et un accès à une cuisine équipée qui nous permet de prendre un repas chaud assis !
Ce qui nous a marqué
La longueur et la pente du tunnel que nous avons pris en bus.
Météo
Pluie, beau temps, vent favorable, un jeu de cache cache.
Top
Nous avons trouver un moyen pour prendre le tunnel sans devoir faire un gros détour.
Flop
L’étape courte qui est devenue plus longue, ce qui est intéressant c’est de voir le conditionnement mental du matin et la nécessité de s’adapter en cours pour relancer les jambes 🙂
Autre flop, en attendant le bus, mon vélo était appuyé sur l’abri, une rafale de vent la fait basculer dans le talus situé à côté…bilan : fixation de la sacoche avant droite cassée, je fais finir le voyage avec une sangle, ce qui sera moins pratique pour l’enlever mais assurera la sécurité.
Anecdote
En attendant le bus pour prendre le tunnel, nous avons rencontrer 2 couples en camping qui viennent de Vallet, à côté de Nantes. Ils se répartissent la conduite et font le trajet à vélo direction le Cap nord, leur objectif est d’y être le 23 juin, l’une d’entre eux fait tout le trajet à vélo du haut de ses 70 ans !
Si nous nous retrouvons au Cap Nord, nous sommes invités à partager un verre de champagne avec eux.
Repas
Petits légumes, riz, oeufs au plat.
Le bivouac
Ce soir c’est luxe, camping !
Salut Samuel
Très bon feuilleton, c’est plus passionnant que les séries télévisées.
Les communes ou villages sont-ils nombreux ?
De quel taille ?
Passez-vous de longues périodes sans voir quelqu’un ?
Bravo à vous et aux autres cyclistes
Salut Jean Luc,
Heureux que ce feuilleton te plaise.
Pour l’instant nous traversons régulièrement des hameaux de quelques maisons proches les unes des autres et pour autant un peu perdu au milieu de nulle part. Il y a également des villages de taille plus importante, 2000 à 3000 habitants. Enfin les grandes villes comme Bergen, dernièrement Kristiansund qui ressemblent à nos grandes villes avec un petit charme en plus, il y a toujours un port qui donne soit sur l’océan soit sur un fjord.
Nous attaquons une deuxième partie de notre parcours où nous sentons plus de « ruralité » avec des hameaux isolés, des routes non bitumées comme nous avons pris hier avec une pente à 9% sur 1,6km. Je pense que plus nous irons vers le nord plus nos devrons être vigilants pour faire nos courses. Par exemple hier, pris sous la pluie, nous avons été moins vigilants et pris de court pour les courses et l’eau. Nous avons finalement trouvé un hangar avec à côté un point d’eau, pour la bouffe nous avons tapé dans une réserve que nous reconstituons pour les coups durs.
A très bientôt, merci pour tes questions cela nous amène à mener un regard complémentaire au nôtre
Sam