Etape 30 : bateau + 65 KM

Une journée à priori tranquille

Un camping ça remet en forme, le linge est propre, les cyclistes également, nos sacoches sont bien rangées, nous prenons tranquillement notre petit déjeuner dans la cuisine, au chaud, assis, nous avons le temps le bateau que nous devons prendre pour Trondheim est à 12h.
Nous sommes à 3 km du quai, nous partons à 11h histoire de prendre de la marge.
Arrivés sur le quai, nous regardons es horaires pour être sûr et là moment de stress, notre bateau n’est pas affiché ! Je vais demander à une automobiliste qui attend le bac, comme d’habitude en anglais, elle m’indique que le bateau que nous souhaitons prendre est un speed boat et qu’il ne part pas d’ici mais du centre de Kristiansund, il est 11h05, il y 15 km à parcourir avec un peu de relief, nous l’avons fait dans l’autre sens hier et le bateau part à 12h, pas le temps de niaiser, action, réaction, go pour le centre.
A peine chaud, juste 3 km, nous nous mettons en mode jambe plus que cerveau et c’est parti. Je profite du trajet pour chercher sur mon smartphone le lieu de départ, ça commence à chauffer sous les vestes, nous allons vite perdre les effets de la douche d’hier, tant pis, la priorité c’est d’attraper ce bateau sinon, l’autre est le soir tard donc une journée de crâmée, c’est pas possible.
Nous finissons par trouver le quai après avoir interroger des passants, il est 11h45, nous arrivons à l’embarquement, le bateau arrive !
Point positif, comme c’est un speed boat, ici c’est l’équivalent des bus chez nous mais sur l’eau. Il s’arrête dans différentes villes, du coup nous allons nous arrêter avant Trondheim afin de gagner environ 80 km et nous arrêter à Brekstad. Nous profitons du voyage pour nous restaurer, reste de riz avec vinaigrette, c’est fameux avec un œuf dur, après un mois de voyage, un rien nous fait plaisir.
Arrivés à Brekstad vers 14h30, nous pensons faire une étape correcte pour un bivouac au bout de 70 à 80 km.
Pas de bol la pluie se met à tomber, le froid également, le ciel est couvert, nous ne voyons plus le soleil. Pourquoi le soleil est important, à la fois pour la chaleur mais également pour l’orientation car tellement concentrés sur les mains gelées, les doigts de pieds qui piquent et la pluie qui fouette, nous loupons un virage à gauche et c’est seulement au bout de 8 à 9 km qu’en arrivant sur un rond point nous voyons indiquée la direction de Brekstad, nous sommes en train de revenir à notre point de départ, comme si nous avions que ça à faire !
Entre temps nous avons fait une pause car la pluie était trop soutenue, nous nous sommes arrêté dans un hangar agricole, ce qui nous a valu une belle partie de rigolade vu le bordel qu’il y avait à l’intérieur, un bon 5S (action d’amélioration continue visant à ranger et stabiliser un espace, spéciale dédicace à Jean Luc, Thibaut et Jean Marc).

Dans les moments difficiles, nous trouvons les ressources pour déconner un peu, cela nous réchauffe et nous aide à tenir le coup dans des conditions, il faut le reconnaître, où c’est pas tous les jours drôle, cela fait partie du périple.
Au regard de ces différents événements, nous décidons d’écourter l’étape après une ascension dans un chemin avec des parties à 9% qui nous conduit à un stade de ski de fond. Il faut trouver un lieu de bivouac, frigorifiés, sous la pluie, le stade de ski de fond ne présente pas les bonnes conditions, il faut poursuivre la recherche, dommage.
Quelques kilomètres plus tard, le long d’une route nous voyons un terrain de foot proche d’une grande maison, demi tour, nous faisons un point rapide du lieu et trouvons à l’arrière un appenti ouvert où nous pourrions être à l’abri, en plus il y a un robinet qui va nous permettre d’avoir de l’eau que nous supposons potable. Le mot abri est un mot qui revient souvent, la raison est simple, lorsque vous êtes dehors 24/24, la toile de tente est un refuge pour dormir, pour autant lorsque les conditions ne sont pas bonnes c’est intéressant d’avoir un lieu pour se changer, sortir les affaires de ses sacoches et faire la cuisine.
Je vais frapper à la porte afin de demander l’autorisation, personne, il semblerait que ce soit une salle des fêtes ou une école, aujourd’hui c’est jour férié, nous nous en sommes rendu compte en cours de journée car tout était fermé, j’essayais également de joindre en vain ma banque….. bref comme cela nous arrive de temps en temps nous perdons le nord 🙂
Personne pour répondre, nous nous installons sous l’appenti, les pieds gelés et beaucoup de difficultés pour se réchauffer.
Chacun se prépare un petit truc à manger, je profite de la chaleur de ma popote afin de me réchauffer les pieds.

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Nous voilà fin prêts pour aller nous coucher et nous reposer pour l’étape de demain, la météo ne s’annonce pas très bonne, nous essuyons une nouvelle averse de grêle, demain ne sera pas meilleur.

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Ce qui nous a marqué

Le hangar agricole, nous n’avions jamais vu un tel désordre
La rapidité du changement de temps, éclaircies, pluie, vent.

Météo

Pluie, froid, 4 degrés.

Top

Nous avons eu notre bateau de justesse et en plus nous gagnons du temps en descendant dans un port plus vite que prévu.
Nous avons trouvé un lieu abrité pour dormir.

Flop

Comme à chaque voyage, nous nous faisons avoir par un jour férié.

Anecdote

Les kilomètres en plus causés par notre désorientation ponctuelle, nous nous en serions bien passé.

Repas

Chacun pour soi, riz, fromage et jambon pour Pierrot, semblant de garbure avec sachet de soupe à la carotte, fromage, riz et jambon sec pour Samuel.

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Le bivouac

Les tentes sous un appenti, original non?
Nous serons bercés par le bruit de la pluie et de la grêle sur les tôles ondulées.

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Questions diverses ?

Des questions nous viennent sur les km. Cela fait 1 mois pile que nous sommes partis, 2575 km au compteur, 83 km de moyenne sur 31 jours et 5 jours off à zéro ou 30 km.

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